NINA ROBIN

CONSERVATION - RESTAURATION DE PEINTURES
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AVANT

prélèvement des fragments
sur le site archéologique et restauration en atelier



© Mélodie Bonnat, Michele Minardi

Sous la direction d’Alison Betts et Michele Minardi (archéologues)
et Mélodie Bonnat (restauratrice de peintures)


SITE D’AKCHANKHAN KALA, KARAKALPAKSTAN,

Ouzbékistan, étés 2018 et 2019


APRÈS

fragment à l’issue de la restauration et restitution numérique de la tête du cheval



© Michele Minardi


Nina Robin a eu l’opportunité de participer durant deux saisons aux travaux de fouilles et de conservation-restauration menés par la mission archéologique karakalpak-australienne dirigée par l’archéologue Alison Betts de l’université de Sydney, sur le site d’Akchakhan-Kala, à l’ouest de l’Ouzbékistan, dans la région du Khorezm. Le site d’environ 50 hectares est encadré par une enceinte fortifiée ; un complexe cérémonial avec une salle à colonnes a été découvert dans la partie nord-est. De nombreuses peintures murales ont été retrouvées dans cet espace lors des fouilles, sous forme de fragments ou encore en place sur les murs. Ces peintures ont été exécutées à la détrempe sur une fine couche d’enduit sur mur de terre crue, entre le Ier siècle av. JC et le Ier siècle ap. JC. Plusieurs ensembles iconographiques ont déjà été identifiés : une galerie de portraits, une procession de cavaliers, des figures de dieux en pied ainsi que des animaux dans un décor végétal.

En 2018 et 2019, les restaurateurs sont intervenus sous la direction de Mélodie Bonnat sur le terrain pour prélever les fragments de peinture mis au jour ainsi qu’en atelier, pour travailler sur les fragments déjà prélevés au cours des précédentes missions. Lors des fouilles, les restaurateurs prennent le relais des archéologues dès qu’un fragment de peinture apparaît : s’ensuit un minutieux nettoyage de la surface du fragment puis sa documentation par une photographie, un relevé à l’échelle 1 et l’enregistrement de sa position à l’aide d’une station totale. Le fragment peut alors être consolidé puis une gaze est appliquée sur la surface afin de permettre le prélèvement.

Le travail en atelier est guidé par plusieurs objectifs : le nettoyage et la consolidation des peintures sont indispensables pour leur étude et leur préservation sur le long terme, mais il est aussi important de fixer les fragments prélevés sur gaze sur un support rigide afin qu’ils puissent être exposés dans le futur. Les dépôts de sable et de terre présents à la surface de la couche picturale sont retirés lors d’un long nettoyage effectué sous loupe. Le montage sur un panneau en aluminium nécessite également de nombreuses heures de travail : mastics temporaires sur la face, semelle de mortier au revers puis découpage du panneau et collage du fragment avec mise sous presse. Enfin, les lacunes de la couche picturale sont comblées par un mélange d’argile et de craie dont la teinte est ajustée à l’aide de pigments. Ces mastics permettent d’unifier la surface et d’améliorer la lisibilité des motifs représentés. Des boîtes de conservation ont été réalisées pour les fragments restaurés, en vue de leur stockage à l’Institut d’archéologie du Karakalpakstan, situé à Nukus.

Nina Robin a notamment participé à la restauration d’un fragment représentant la tête d’un cheval, avec Natacha Akin. Ce fragment avait été découvert face vers le haut sur le site archéologique, en 2013. Le retrait de la gaze collée sur la couche picturale ainsi que le début du nettoyage avaient été réalisés par Géraldine Fray en 2014. Environ 80 jours de travail ont été au total nécessaires pour restaurer ce fragment.




Restaurateurs présents lors des missions de 2018 et 2019 : Natacha Akin, Hélène Blanpain, Mélodie Bonnat, Marie Smaniotto, Steven Van de Velde.



© Natacha Akin       consolidation du fragment en cours de nettoyage

© sauf mention contraire : Nina Robin  |  06 21 30 28 62  |  N° SIRET : 822 244 851 00025